lundi 21 mai 2012

Les laisser prendre des risques

De temps en temps les filles escaladent la glycine. Je les laisse faire, tout en étant pas loin. C'est vrai que c'est chouette de grimper, et dans notre jardin nous n'avons pas d'arbres "grimpables".

Je pense que sans les laisser se mettre dans des situations trop dangereuses, les enfants ont besoin d'être autorisés à prendre des risques. Tester leur limites et mieux les connaître, mieux connaître les capacités de leur corps, tout ça c'est important pour un développement harmonieux de la personnalité.
J'ai des souvenirs de mon enfance où je passais beaucoup de temps à jouer sur un énorme rocher que nous escaladions avec mes sœurs et de mes ascensions dans les cerisiers jusqu'à des hauteurs qui me semblaient vertigineuses.
Aujourd'hui avec mes filles j'essaie de ne pas stresser et de les laisser tester leurs capacités.

Avec Liv cette question de la prise de risque ne s'est jamais vraiment posée car elle est très prudente, un peu peureuse et ne va pas faire quelque chose de dangereux ou qui la mettrait en danger.
Émy par contre a un tempérament plus volontaire et dynamique. Elle pense qu'elle peut et essaie mais ne prend pas non plus trop de risques. Elle semble avoir une bonne connaissance de son corps et de sa force. Les chutes sont plutôt dues à de l’inattention qu'à une prise de risque.
La pédagogie Montessori met en avant la liberté de mouvement, dès la naissance. Les enfants qui sont laissé libre de leurs mouvements sont plus à l'aise avec leur corps et développent une meilleure conscience de leur corps dans l'espace. Ils prennent aussi moins de risques car il connaissent leur propres limites. Il savent écouter leur corps et lui faire confiance. Ils deviennent très prudents quand ils essaient de nouveaux mouvements.
En les empêchant de faire nous donnons aux enfants le message subtil que nous n'avons pas confiance en leur capacités. L'idéal est d'instaurer une confiance mutuelle qui leur offre de l'espace pour agir.


7 commentaires:

Pooky a dit…

Qu'est ce que j'aimerais que ma mère et ma belle mère lisent ton post. Même pour une toute petite marche, elles courent derrière ma fille pour lui attraper le bras et l'aider à la descendre. Du coup ma fille avec elles est complètement dépendante. Elle attend devant cette marche alors qu'avec moi, elle va descendre et monter les escaliers par ses propres moyens et ne tombe jamais(debout, sur les fesses, à 4 pattes) Ah les mamies !

le papillon a dit…

et comment gérer l'entourage, qui pense plutôt que nous sommes de mauvaises mères, de leur laisser un tel espace de liberté ?

Marion a dit…

Mihla 14 mois mesure aussi plutôt bien sa prise de risque je trouve, depuis la naissance elle a toujours était assez libre de ses mouvements.
J'ai juste le souvenir d'une chute en arrière lorsqu'elle avait 6 mois et qu'elle commençait à se mettre debout, ce jour là elle à voulu se lâcher et c'était un peu tôt...! Et je me souviens bien m'être demandé si je faisais bien de la laisser si libre, si ce n'était pas dangereux finalement... J'ai un peu culpabilisé face à cette chute là.
La mademoizelle a marché pour ses 11 mois et depuis quelques semaines elle grimpe à la mezzanine de son frère! La première fois je suis restée tout près, prête à la rattraper pensant que c'était vraiment trop dur et dangereux, mais elle est arrivée en haut seule! La fierté se lisait sur son visage... Et un peu sur le mien aussi d'avoir résisté à lui dire non...! ;p

DdM a dit…

(Depuis le temps que je me passionne pour ton blog, j'y laisse enfin un petit mot ! :))

Les laisser libres de leurs mouvements ne signifie effectivement pas les laisser se mettre en danger : nous sommes leur filet de sécurité, ne serait-ce que par l'oeil que l'on garde posé sur eux...
Mais là où ça se complique (en tout cas pour moi !) c'est quand, en grandissant, ils arrivent à se mettre dans des situations que nous, en tant qu'adulte, nous ne saurions pas nécessairement gérer : que faire alors et comment assurer ce filet de protection ? A titre d'exemple : j'ai une fille qui est une grande aventurière et ce, depuis toute petite (elle escaladait avant de savoir marcher !). Aujourd'hui, à 7 ans, je n'ai plus la moindre "prise" sur les situations dans lesquelles elle se met : grimper sur une structure de jeu à 2m50 du sol, sauter de divers perchoirs, se lancer en tyrolienne, ... Autant de choses que je n'ai jamais faites enfant, et que je ne suis pas capable de faire adulte :-/
Du coup, je suis incapable de mesurer le risque qu'elle prend (énorme, à mes yeux !!) et ça me coûte énormément de ne pas l'entraver dans ses exploits...

Muriel a dit…

Comme je peux le lire, les mamies sont les mêmes partout...
combien de fois mon coeur s'est serré de peur pour mes filles qui grimpaient, sautaient ou "prennaient des risques" et puis une grande fierté intérieure a envahi mon coeur de maman car elles l'ont fait, et toutes seules. De petites choses comme descendre l'escalier, grimper sur le muret, ... Oui il faut les laisser prendre des risques (mais être là tout de même!!!) !

adeline a dit…

Ah c'est parfois nous avons le coeur serré de voir nos têtes blondes se hisser à des hauteurs que nous jugeons limite. Ici je laisse ma fille le plus possible résultat hier elle a fait une belle chute du à de l'inattention mon coeur n'a fait qu'un tour mais j'ai essayé de me contenir résultat. Elle n'a pas pleurer c'est bien receptionné j'étais à coté d'elle. Puis elle est remonté sur le grand tobogan elle à 27mois. Je me dis que quand j'étais petite j'ai été très libre trop car il n'y avait aucune surveillance et je me suis parfois mise en danger (traumatisme cranien).Seulement j'ai trouvé cela super du coup ma fille a beaucoup de liberté mais je suis à ses cotés. Quand elle monte au tobogan et qu'elle me dit de me pousser je lui dis tu fais seule je ne te touche pas mais je reste aà coté.
Pour ce qui est des grands-mère ici pas trop de soucis parcontre le grand père c'est autre chose...

adeline a dit…

Ah combien de fois mon coeur s'est serré, en laissant ma fille libre de tout mouvement mais voilà. Il faut qu'elle vive qu'elle fasse ses propres expériences.
Il faut juste être present au cas où. Le regard de certain(es) maman ou papa je les laisse de coté. Les éclats de rire les yeux pétillant de fierté d'avoir réussi seule me font oublier tout jugement.

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...